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DroitdeRéponse
25 janvier 2017

la rencontre... le début du cauchemar...

à Paris, à la fin de l'hiver 2002...

je suis styliste-modéliste, jeune, indépendante et heureuse d'être dans le milieu de la création...

je suis diplômée d'une grande école de mode internationale depuis presque 4 ans, j'ai travaillé pour une marque merveilleuse de sportswear, des bureaux de style, le luxe... 

je suis d'un tempéramment réservée, éduquée à la dure, rabrouée pendant mon enfance, ayant des blessures cachées, je ne suis pas expansive... plutôt calme, j'accorde ma confiance avec un peu de temps... 

j'étais enveloppée, je suis devenue fine et élancée, habillée à la mode, j'attire les regards mais je ne laisse quasiment personne m'approcher, inconsciemment, mes blessures d'enfance m'en empêchent...

j'observe, je dois analyser un minimum, je reste sur mes gardes... 

et pourtant, j'ai mon groupe d'amis, des hommes principalement et une amie, une jeune femme dynamique.

je passe de bons moments avec eux, des soirées joyeuses, des soirées parisiennes.

la vie semble parfaite mais il me manque quelque chose, ou plutôt quelqu'un.

ce quelqu'un ne peut m'approcher car je suis tout le temps entourée de mes amis hommes.

je fais alors la bêtise de faire comme mes amis, je m'inscris sur un site de rencontre...

les messages sont nombreux et exclusivement lourds, sans intérêt, malsains...

j'étais sur le point de me désinscrire lorsqu'un message m'interpelle.

il est différent.

sur ses photos, il m'attire par son physique, militaire, j'en ai l'idée de quelqu'un de droit et honnête, 

par ses messages, je crois percevoir un être sensible qui a les mêmes centres d'intérêts que moi, les mêmes goûts, les mêmes aspirations...

c'est rapidement le tourbillon, beaucoup de messages, de sms et nous décidons de nous rencontrer le 22 mars 2002 à la station Opéra

il est en retard, il y a eu un souci de vol dans le garage souterrain de sa caserne en plein Paris... 

si seulement ce souci avait pu faire complètement annuler ce premier rendez-vous...

mais non, le piège était déjà en train de fonctionner à mon insu...

j'étais jeune, vulnérable... il avait déjà repérée sa proie.

 

 

 

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